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À Lydie

— D'après l'ode I.13 d'Horace —

 

 

LYDIE, quand je t'entends, toi, célébrer le cou au teint de rose de Télèphe, les bras de cire de Télèphe, ah ! misère ! mon sang bouillonnant se charge d'humeurs bien amères...

J'en perds alors la raison: mon visage s'empourpre et les larmes qui coulent furtivement sur mes joues sont le signe manifeste du feu intérieur qui me consume lentement.

Oui, je brûle quand je vois que tes blanches épaules ont été meurtries dans des rixes d'après boire ou que la fureur de l'amant a laissé sur tes lèvres l'empreinte de sa morsure.

Non, vraiment, si tu voulais m'écouter, tu ne souhaiterais pas qu'il t'aime encore plus longtemps, le barbare qui blesse cette douce petite bouche que Vénus a imprégnée du nectar le plus pur.

(Trois fois heureux et davantage, ceux qu'un indissoluble lien unit, ceux dont l'amour, à l'abri des mauvaises querelles, ne viendra pas à terme avant leur dernier jour.)

( Trad. D. E. )
 
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Traduction et adaptation: Denys Eissart (2002, rév. 2006), droits réservés [Creative Commons]

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