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Horace : sa vie et sa pensée à l’époque des Épîtres

par Edmond COURBAUD, (Hachette, Paris, 1914)

 

CHAPITRE II - HORACE ET L'ÉTUDE DE SOI-MÊME


 

IX - ÉPÎTRE 12. A Iccius.

Caraclère d'Iccius. Iccius et Grosphus. Iccius et Horace : ironie de la lettre.
Nouvelles politiques : Horace el le régime impérial.


 

L’ÉPÎTRE 12 ne nous apprend pas grand’chose de nouveau sur l'état d'âme d'Horace ; mais elle confirme ce dont nous nous doutions, la répugnance du poète à l'endroit des spéculations physiques et métaphysiques, en un mot pour tout ce qui n'est pas la morale, et elle nous fait connaître d'autre part, en la personne d'Iccius, une originale figure de correspondant.

Cet Iccius était un philosophe qui cherchait à s'enrichir ou, si l'on veut, un homme d'affaires qui s'occupait de philosophie. De quelque côté que l'on prenne la chose, elle enferme toujours une certaine contradiction : les nobles études et la poursuite de l'argent ne vont guère ensemble. Et, de cette contradiction dans sa conduite, découlait pour Iccius un malaise, qu'il n'arrivait pas à cacher. Il se plaignait, il était lui aussi, comme, Bullatius, un inquiet, un mécontent, mais pour d'autres causes. Une première fois déjà Horace lui avait écrit (1). C'était en l'an 27, au moment où le préfet d'Egypte, Ælius Gallus, préparait son expédition d'Arabie. Iccius songeait à l'accompagner, séduit par tout ce qu'on racontait de fabuleux sur ce pays de l'or et des pierres précieuses : il comptait bien trouver là-bas l'occasion de secouer une médiocrité de situation, à laquelle il ne pouvait se plier. – Étonnement de son ami, qui essaie de le dissuader et le plaisante avec malice. « Quoi donc ! après avoir acheté toute une bibliothèque philosophique et placé sur ses rayons Panætius à côté des disciples de Socrate, il échangera maintenant ses livres contre une cuirasse ! Est-ce d'un sage ? Franchement, on attendait mieux de lui (pollicitus meliora, (2)). » Iccius renonça-t-il à son projet ou passa-t-il outre, malgré les conseils d'Horace ? Dans tous les cas, comme l'expédition échoua, quand elle fut entreprise deux ou trois ans plus tard, il en fut pour ses espérances de fortune. Adieu tout le butin rêvé, les trésors d'Orient, et la belle princesse captive, et le jeune échanson enlevé à une cour royale, que le poète railleur faisait apparaître à son imagination !

Mais l'ambitieux et avide philosophe ne se résignait pas pour cela. Nous le retrouvons, en l'an 20, propriétaire, foncier, selon une conjecture de Horkel (3), aux environs de la ville sicilienne d'Acrillæ (4), ou plutôt, selon la leçon des manuscrits, intendant des biens qu'Agrippa possédait dans la grande île. La correction apportée au texte est une simple hypothèse, et il faut s'en tenir à la tradition manuscrite. Pourquoi Iccius n'aurait-il pas été intendant d'Agrippa ? L. Müller objecte que, s’il avait pu employer à son profit les revenus considérables de son maître en Sicile, les plaintes du vers 3 ne se comprendraient plus, et encore moins l'épithète de pauper du vers 4. – Mais où a-t-on vu un intendant disposer de tous les revenus qu'il administre ? Iccius en avait seulement sa part, une part sans doute encore très convenable, qu'Agrippa ne devait point chercher à mesurer chichement et qui aurait suffi à tout autre moins âpre. Quant à l'épithète de pauper qu'Horace emploie dans son épître, il est probable qu'Iccius se l'était d'abord appliquée à lui-même. Or tout est relatif, la pauvreté comme le reste: on est toujours le pauvre de quelqu'un. Iccius, évidemment, regardait plus haut que lui, étant de ceux qui peuvent avoir assez, qui n'ont jamais trop. Même largement pourvu du nécessaire au service d'Agrippa, il n'est pas étonnant qu'il se soit lamenté auprès d'Horace sur sa misère.

– Enfin l'on comprend mieux, s'il était le procurator d’un grand personnage, la recommandation de la fin de la lettre ; Horace le prie de bien accueillir Pompéius Grosphus (v.21-24). Ce Grosphus, nous le connaissons. C'était un riche Sicilien, chevalier romain, dit le scoliaste; l'ode II, 16 lui est adressée (5). Comme il menait un train de vie luxueux, portait des vêtements teints de pourpre d'Afrique, possédait de nombreux troupeaux dans d'immenses pâturages (6), il ne doit pas songer à obtenir d'Iccius un service d'argent (qu'Iccius d'ailleurs, étant donné son caractère, eût été assez mal disposé à lui rendre). Cependant il a besoin de quelque chose, Horace le dit en propres termes : « Voici le moment, Iccius, de faire provision d'amis; on les achète à bon marché, quand il manque aux gens de bien ce qu'il vous est facile de leur fournir (v.24). » Ce quelque chose ne peut avoir été qu'un service politique. Un représentant d'Agrippa passait aisément pour disposer de quelque influence en haut lieu. Il n'était pas inutile à un habitant de Sicile de nouer avec lui des relations et d'obtenir son appui. Grosphus avait donc demandé à Horace de s'entremettre, et Horace s'exécutait.

Le passage relatif à Grosphus n'est pas autrement important. Ce qui a plus d'intérêt, ce sont les conseils à Iccius ; ils sont appropriés comme toujours à la situation du destinataire ; ils n'ont même de sens que s'ils lui conviennent. Iccius n'est pas content de son sort et Horace le rappelle à la mesure. Le vers 4, est une réponse directe à ses doléances : « Non, celui-Ià n'est pas pauvre qui possède le nécessaire » (7). Iccius a-t-il bon pied, bon estomac, bons poumons ? Qu'il s'estime déjà heureux ; la santé est le premier de tous les biens. Horace en parle par expérience, lui que les maux d'estomac ou de tête ne laissent pas tranquille. Si maintenant, outre la santé, Iccius a des moyens d'existence assurés, que lui faut-il encore ? Jupiter est quitte à son égard : les richesses d'un roi ne lui apporteraient rien de plus (v.2-6). Cette morale tant de fois répétée a ceci de nouveau et de piquant, dans le passage actuel, qu'elle s'adresse à un soi-disant philosophe. C'est parce qu'il est choquant de voir les prétentions à la science – et aussi à la sagesse : c'est tout un à l'origine le σοφóς était à la fois le savant et le sage – se juxtaposer dans l'âme d'Iccius avec les préoccupations les plus terre à terre, que l'auteur de l'épître se permet de ne pas lui ménager l'ironie. Il a toujours aimé cette attitude: l'ironie est l'arme des gens du monde; mais elle est particulièrement de mise avec un personnage comme Iccius. Aussi tout le milieu de la lettre, sinon la lettre entière, est il écrit sur ce ton (8).

Ironiques sont les vers 7-12 : Si forte in medio positorum abstemius herbis Vivis et urtica etc, et la pensée est la suivante : « Si tu désires toujours plus de richesses, Iccius, ce peu de modération est surprenant chez un philosophe. Et d'autre part, si tu vis comme un philosophe doit vivre, avec frugalité ; si, négligeant même les biens qui sont à ta portée, tu te contentes d'herbes et d'orties (9), tu n'as pas besoin de richesses ; car tu continuerais à mener cette vie austère, le jour où le Pactole viendrait à rouler chez toi ses flots d'or. Un philosophe est toujours assez riche : c'est sa philosophie qui fait sa richesse. » La raillerie redouble à la fin de la phrase, où Horace se demande pour quelle raison Iccius ne changerait rien à son genre de vie : est-ce parce que l'argent ne saurait complètement changer le naturel ? ou parce que, aux yeux d'un sage comme lui, la vertu à elle seule tient lieu de tout le reste (v.10-11) ? Or Iccius, à en juger d'après sa conduite, ne regardait point du tout la vertu sans argent comme capable d'assurer encore le bonheur. Et Horace le sait bien; il ne lui prête tous ces beaux sentiments que pour faire le malicieux.

Ironique de même, la comparaison avec Démocrite (v. 12 sqq.). Qu'admire-t-on en effet chez le philosophe d'Abdère ? Son désintéressement, désintéressement tel que, selon une tradition plus ou moins exacte, mais qu'Horace reprend avec intention, pour être tout entier à ses savantes études il avait renoncé à s'occuper de son patrimoine et abandonné aux troupeaux du voisin ses champs et ses récoltes. Iccius, lui, est tiraillé entre des soins contraires, terrestres et célestes, et s'applique autant à ceux-là qu'à ceux-ci. La comparaison donc est boiteuse; l'amusement d'Horace sera de vouloir la faire marcher tout de même. Cette qualité de Démocrite qu'Iccius n'a pas, c'est justement celle qu'il feindra avec une gravité apparente, de reconnaître et de louer chez son correspondant. « Que nous parle-t-on de Démocrite ? Il y a bien de quoi s'étonner ! N'avons-nous pas Iccius ? Iccius même est plus admirable. Car Démocrite a pris toutes les précautions pour n'être point distrait de sa philosophie. Iccius garde ses occupations actives, et c'est dans un siècle avide, qui s'abaisse à de vulgaires pensées, au milieu de la contagion générale, qu'il maintient son esprit sur les sommets de la spéculation (10). » En vérité, Horace se moquerait de nous à parler de la sorte, s'il ne se moquait d'Iccius; mais sa moquerie est assez fine, pour que l'autre n'ait pas le droit de trop se fâcher. Ironique enfin, sinon en lui-même, du moins par le trait qui le termine, le tableau des « sublimes recherches» auxquelles Iccius se livre (v.15 sqq.). Dans de très beaux vers où il semble se souvenir de Virgile (11) et surtout des Phénomènes d'Aratus traduits par Cicéron, le poète passe en revue quelques-uns des problèmes relatifs à l'existence du monde : les révolutions des astres, le cours des saisons, les éclipses de lune, les lois qui régissent la mer, le but et les effets de cette harmonie générale fondée sur le désaccord des éléments particuliers. Il a l'air de parler sérieusement; on le croit épris de ces considérations sur l'univers ; mais il se démasque à la fin et, soudain, nous livre son opinion, qu'il avait plaisamment réservée: tout cela est un passe-temps de rêveurs et de songe-creux. Les études d'Iccius n'aboutiront qu'à une chose, à lui faire connaître, d'Empédocle ou de Stertinius quel est celui qui est fou (v.20). Horace entend bien qu'ils sont fous tous les deux, fous d'ailleurs comme tous leurs pareils, les physiologues ; s'il a pris ces deux noms, et ceux-là seulement, ce n'est pas au hasard. Empédocle d'Agrigente était, pour un philosophe de Sicile, le maître dont la lecture s'imposait; Stertinius, d'autre part, était un représentant du stoïcisme, la doctrine à la mode, mais, un pauvre représentant; et l'ironie, renforcée encore par la périphrase Stertinium acumen, consiste à faire de ce triste compilateur un successeur autorisé de Zénon.

La conclusion, qu'Horace n'a pas tirée, chacun peut la tirer aisément: Iccius devrait s'occuper de morale, non de cosmologie. Jadis il s'était mis. à l'école de Socrate (12) ; il semblait attiré plutôt par la psychologie et l'éthique. Pourquoi cherche-t-il maintenant à bâtir des systèmes sur l'origine des choses ? Ce sont des questions obscures, insolubles, et qui restent, dût-on même les résoudre, sans utilité immédiate pour la vie. Laissons donc le monde physique (τα μετεωρα, caelestia). Le monde moral, voilà le seul objet intéressant. Soyons modestes et soyons pratiques; méditons sur nous-mêmes. Nous avons assez à faire avec notre âme, sans nous inquiéter encore de ce qui se passe dans le ciel.

Ces conseils donnés et Grosphus recommandé à' l'intendant d'Agrippa, Horace n'a plus qu'à clore sa lettre ; mais avant de prendre congé d'Iccius, il tient à lui envoyer, dans son domaine retiré de Sicile, des nouvelles de Rome et de l'Italie (v.25-29). Elles respirent une sorte d'allégresse, allégresse justifiée par la situation brillante de l'Empire. A l'Occident, à l’Orient, les peuples se soumettent. Le Cantabre est vaincu par Agrippa, l'Arménien accepte son roi des mains de Tibère. Le Parthe lui-même, l'ennemi redoutable et détesté entre tous depuis l'humiliation infligée dans les plaines de Carrhæ, s'humilie à son tour et, prosterné aux genoux de César, lui restitue les drapeaux enlevés à Crassus. Des monnaies, frappées pour célébrer l'événement, montrent un asiatique devant le tribunal du général romain dans cette attitude suppliante (13). Que ces prosternations fussent le cérémonial ordinaire de la προσχυνησις orientale, que les étendards remis l'aient été par de simples envoyés et non, comme dit Horace, par Phraate en personne, que Phraate enfin ait cédé à Auguste, moins peut-être par crainte des armes romaines que pour éviter des troubles à l'intérieur de son royaume (14), il n'importe. Horace, avec tous ses contemporains, vit dans cette restitution, et avait le droit d'y voir, un acte d'obédience: le roi des Parthes se déclarait le vassal de l'empereur; c'était assez pour remplir les cœurs d'une immense fierté. Ajoutez que l'année où cette lettre est écrite, la nature, qui semble ne pas vouloir être en reste de faveurs, joint ses présents à ceux des nations; elle couvre l'Italie de moissons d'or. Ainsi partout la paix, l'abondance, une merveilleuse prospérité. On sent le poète heureux, et ce bonheur qu'il éprouve n'a pas été, une des moindres raisons qui l'aient incliné à se déclarer pour l'Empire.

Gardons-nous donc à ce propos, quand il vante le régime, de conclure trop vite qu'il parle en courtisan. Il tenait à son repos par-dessus tout: or l'Empire donnait aux peuples le repos. S'il avait pris l'horreur des affaires publiques, il n'était pas fâché que ces affaires fussent en bonnes mains : or, pour la première fois, avec l'Empire le monde était bien gouverné. Les guerres civiles supprimées, les frontières protégées, la tranquillité au dedans, la gloire au dehors, que pouvait-il demander de plus ? – Il entrait bien de l'égoïsme dans cette affection. –  Sans doute; mais soyons francs. Est-ce uniquement pour eux-mêmes, et sans aucun retour sur soi, que l'on aime les gouvernements ? Ils ont la charge de défendre les intérêts, matériels et moraux des individus, et l'on s'attache à eux en proportion des services qu'ils rendent. C'est précisément parce qu'Horace est si intéressé au maintien du pouvoir d'Auguste, que les éloges qu'il en fait sont sincères. Il parle du fond du cœur. Il ne dit que ce qu'il pense, j'ajouterai : ce que tout le monde pensait autour de lui. Virgile n'avait pas dû naître avec une âme de flatteur; c'était une sorte de sauvage rougissant: il n'a pas moins qu'Horace remercié le prince d'assurer la félicité de l'univers.

Seulement, peut-on concilier, avec cette impression favorable sur laquelle la lettre se termine, l'opinion de L. Müller qu'Horace se trouve encore dans les dispositions morales peu satisfaisantes où il était au moment de l'épître 8 ? Il n'y a pas un mot dans l'épître 12 qui révèle pareille inquiétude. Cela tient, dit L. Müller, à ce que la lettre n'est pas entière ; une phrase au moins s’est perdue. Il faut supposer une lacune après le vers 24, entre la recommandation de Grosphus et l'annonce des succès de la politique impériale ; et il faut admettre cette hypothèse pour expliquer le tamen du vers 25, incompréhensible en l'état actuel du texte, puisqu'il doit marquer une opposition et que l'opposition n'existe pas.

Supposer une lacune est un moyen trop commode pour qu'on puisse légitimement y recourir, sans absolue nécessité. Est-ce ici le cas ? Il est bien vrai que tamen ne s’oppose pas à la recommandation de Grosphus qui précède immédiatement (et qui n'occupe d'ailleurs que quatre vers) ; mais il s'oppose à l'idée générale de toute la pièce, laquelle continue, par-dessus le court paragraphe intermédiaire, jeté comme une parenthèse (verum seu pisces, etc.), à rester présente il la pensée de l'auteur. Horace se dit ceci : « Iccius est au loin, en Sicile ; il est absorbé par ses études philosophiques et le soin de sa fortune ; je ne veux pas cependant le laisser dans l'ignorance de ce qui se passe à Rome ». Si le lien paraît encore assez lâche, cela tient à la libre allure du causeur, permise au genre familier de l'épître. Mais l'explication a l'avantage de faire disparaître une supposition arbitraire et de conserver à Horace la physionomie morale, qui est la sienne dorénavant. Au lieu de ce malaise dont aucune trace ne subsiste, nous ne trouvons plus dans la lettre qu'ironie malicieuse, indice d'une entière liberté d'esprit, et à la fin épanouissement d'une âme qui semble pleinement satisfaite. Bien plutôt que de l'épître 8, la pièce actuelle se rapproche des épîtres 14 et 16, qu'il me reste à examiner.


 
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— NOTES —

(1) Carm. I, 29.
 
(2) Carm. I, 29, 16.
 
(3) Adoptée par Ribbeck et L. Müller.
 
(4) Le nom de la ville semble avoir été Acrillae, arum, et non Acrilla, ae, qui serait nécessaire cependant pour les besoins du vers.
 
(5) Il est question aussi dans les Verrines (II, 3, 23, 56) d"un Eubulides Grosphus né à Centorbi, au pied de l'Etna, et qui était le premier de la ville par son mérite, sa naissance et surtout sa fortune (homo cum virtute et nobilitate domi suae, tum etiam pecunia princeps). Celui-là ou son fils aura reçu de Pompée le droit de cité; d'où son nom Pompeius Grosphus.
 
(6) Carm. II, 16, 33 sqq.
 
(7) Pauper enim non est cui rerum suppetit usus. Je ne crois pas que usus ait ici le sens de jouissance ou usufruit, par opposition à mancipium la nue-propriété. Mais ce sens, si on l'adoptait, ne ferait que confirmer la thèse émise précédemment, qu'Iccius est l'intendant d'Agrippa; les biens qu'il administre ne lui appartiennent pas en propre.
 
(8) Kiessling l'a bien vu (feine Ironie und freundschaftliche Neckereiist wie in der Ode an Iccius, so auch der Grundton des Briefes, p.89; mais d'autres ne l'ont pas vu comme lui (Orelli-Mewes; sine ioco, p.405. note du v. 20).
 
(9) v. 7-8. Ces herbes, bien entendu, sont des plantes légumineuses, comme le poireau ou l’oignon, dont Horace parle au v. 21 et dont il dit plaisamment, faisant allusion à la doctrine de la métempsychose, qu'Iccius les immole sur sa table. Quant à l'ortie jeune, à l'ortie de printemps, Pline assure qu'elle n'est nullement désagréable à manger (N. H. 21, 93). - Toute l’explication du Pseudo-Acron sur ce passage est ridicule: Iccius iste accumbens in praesentia Agrippae, ut fidelior ei videretur, parcissime epulabatur, in tantum ut, intermissis carnibus, herbis vesceretur, at in secreto (vivens ?) gulae indulgebat.
 
(10) v. 15 adhuc sublimia curas. Adhuc a beaucoup de force. Là où un autre faiblirait, Iccius, malgré les soucis de l'existence matérielle, supporte sans se lasser le fardeau de ses études.
 
(11) Buc., 6, 31 sqq.; Georg., II, 475 sqq.
 
(12) Carm. I, 29, 14 : libros Panaeti Socraticam et domum.
 
(13) Cohen, Descr. hist. de. monnaies imp., I, Oct. Aug., 297, 307, 330, 361. - Aug., Monum. Ancyr, V, 40, p. 84 Mommsen: Parthos trium exercituum Romanorum spolia et signa reddere mihi supplices quo amicitiam P. R. petere coegi.
 
(14) Tac., Ann., II, 1 (Phraates) cuncta venerantium officia ad Augustum verterat..., haud perinde nostri metu quam fidei popularium diffisus.



 

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