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Horace : sa vie et sa pensée à l’époque des Épîtres

par Edmond COURBAUD, (Hachette, Paris, 1914)

 

CHAPITRE II - HORACE ET L'ÉTUDE DE SOI-MÊME


 

X - ÉPÎTRE 14. AU VILICUS.

Rapports d'Horace avec ses esclaves. Caractère du vilicus.
Horace en possession de la constantia. Fin de la crise morale.


 

CE contentement intérieur, qui se dégageait de la lettre à Iccius sans qu'il fût directement exprimé, Horace l'exprime de la façon la plus vive dans l'épître qu'il adresse à son vilicus, l'esclave chargé de surveiller sa propriété de Sabine. « Tu sais que je suis maintenant d'accord avec moi-même », lui écrit-il avec un accent de fierté, me constare mihi seis (v.16). Notons que pour un homme si réservé d'habitude, si peu disposé à se surfaire, l'aveu est significatif ; il faut qu'il soit deux fois certain d'avoir triomphé de son inconstance pour oser proclamer sa victoire. Notons aussi qu'il se sert du présent de l'indicatif seis et non de l'impératif seito. Ce n'est pas une nouvelle qu'il veuille apprendre au vilicus ; le changement de son âme date de quelque temps déjà, et a fait ses preuves. Seis, « tu sais bien, tu as pu constater par toi-même, à maintes reprises, que je dis vrai. Le personnage d'humeur mobile que j'étais, le ventosus de jadis, s'est fixé. Entre Rome et la petite vallée solitaire, mon goût ne balance plus ; j'ai opté pour la campagne. De la ville, où me retiennent les devoirs de l'amitié, où je demeure encore pour entourer de soins affectueux la douleur de Lamia, ma pensée, mon cœur, tout mon être, brisant les barrières, franchissant la distance, vole là où tu es, heureux mortel qui ne connais pas ton bonheur. » Ainsi Horace voit clair en lui désormais, et ne doute plus de ses préférences, et tient à ce qu'on en soit convaincu. Établir définitivement ce point, ce sera le premier objet de sa lettre. Opposer ses sentiments et sa conduite à la conduite et aux sentiments de son esclave, ce sera le second, qu'il entremêlera au premier et qui s'y rattache d'ailleurs étroitement.

Une objection se présente d'abord. Puisque c'est nous, public, qu'il s'agit de convaincre, la lettre ne s’adresse donc pas vraiment à l'esclave régisseur, et celui-ci n'est qu'un destinataire fictif. Le poète a imaginé un cadre ingénieux, pour faire la leçon à tous les hommes déraisonnables, qui ne se contentent pas du lot qu'ils ont obtenu du sort.

Je ne reviendrai pas sur une question dont j'ai parlé précédemment. Je ferai simplement observer que le vilicus sait au moins lire, écrire et compter; ses fonctions mêmes d'intendant l'y obligent ; sans être frotté de philosophie comme le Dave des Satires (1), il possède tout de même une petite instruction. En outre, ses lamentations sur le rude service des champs ne sont pas un thème de fantaisie ; il a dû se plaindre plus d'une fois de cette besogne sans compensation joyeuse, sans aucune distraction qui la rende supportable : les vers 21-30 sont un écho de ces plaintes. Peut-être a-t-il profité de ce que son maître prolongeait son séjour à Rome, pour lui laisser entendre qu'il irait volontiers l'y rejoindre. « Tu n'ignores pas, lui répond Horace, que si mon absence dure, c'est à mon corps défendant; jamais je ne quitte la campagne sans tristesse, lorsqu'une affaire me rappelle à la ville. Cet ennui qui te pèse, j'en vois bien la cause. Il te manque les lieux de débauche, les plaisirs du cabaret, la taverne où l'on s'enivre et la joueuse de flûte à qui tu voudrais faire admirer ta danse et tes grâces de lourdaud (v.21-26) » Ces détails sont si précis et savoureux que j'ai peine à croire qu'ils ne sont pas pris sur le vif. A la fin de la pièce, même veine naturelle et franche; l'esclave de la ville, rusé compère tout prêt à échanger ses fonctions de bas étage contre celles du vilicus qu'il envie avec raison, le maître, tranchant par un arrêt sans réplique des récriminations importunes et enjoignant à chacun de faire avec soin, là où il est placé, le métier qui lui incombe, tout cela c'est la vie même, l'observation directe, non pas une invention de littérateur.

L'on pourrait s'étonner qu'Horace prît la peine de discuter avec un esclave récalcitrant, au lieu de se borner à lui donner des ordres, si l'on ne savait quels rapports familiers existaient entre le maître et ses serviteurs. Qu'on ne dise pas qu'il était lui-même fils d'esclave. Ce ne sont pas toujours ceux qui ont connu l'infortune sociale, qui traitent le mieux dans la suite leurs anciens compagnons de misère. Combien, dont le cœur est resté bas, cherchent à prendre une revanche des souffrances passées et mettent une joie orgueilleuse, parfois cruelle, à exercer sur d'autres l'autorité conquise ! Sous Auguste, un Védius Pollion ne jetait-il pas en proie à ses murènes un esclave coupable d'une faute insignifiante (2) ? C'était une exception, je le veux bien. Mais la morgue d'un Pallas devait être moins rare; et plus d'un parvenu devait penser, avant l'affranchi de Claude et comme lui, « qu'il ne faut commander chez soi que des yeux ou du geste et refuser de prostituer ses paroles à des hommes de rien » (3). Tout autres étaient les sentiments d'Horace. « Supposons, écrit-il dans une satire, qu'un esclave, emportant un plat, ait goûté à un reste de poisson ou léché un peu de sauce déjà tiède ; si tu ordonnes qu'on le cloue sur la croix, les sages te déclareront plus fou que Labéon » (4). Et ailleurs : « N'imitez pas le vieil Albucius, impitoyable aux négligences, quand il distribuait leurs tâches à ses esclaves » (5).

Voilà deux passages qui font, certes, honneur au poète. Pourtant je ne voudrais rien exagérer: ce n'est pas encore la tendresse de Sénèque. Ces passages, à les regarder de près, ne disent pas tout à fait ce qu'ils semblent dire, une fois détachés du contexte. Le premier, d'abord, ne va pas sans réserves: ce sont les sages qui condamneront le supplice de l'esclave ; mais les autres, ceux qui ne sont pas sages, et qui forment l'immense majorité ? Leur est-il donc permis de garder une opinion différente, et Horace n'aurait-il pas dû affirmer qu'il suffit d'être homme, simplement, pour protester contre une pareille cruauté ? Le inter sanos est de trop. Puis il y a du badinage à prétendre, aussitôt après, qu'il existe une faute plus grave et plus insensée, qui est de juger sévèrement les torts d'un ami. Quant à la seconde citation, replacée dans l'ensemble, elle perd de sa valeur, elle aussi, et n'est plus guère qu'un précepte de bon goût. Horace veut qu'on ne soit ni le maître dur qui ne passe rien aux esclaves chargés des soins de la table, ni le maître d'une simplicité négligente qui leur laisse offrir de l'eau sale pour laver les mains des convives; en d'autres termes il recommande là comme partout, qu'on ne tombe dans aucun excès. Il n'y a donc pas chez lui la note émue des lettres à Lucilius, où Sénèque appelle ses esclaves des amis plus humbles (6), presque des frères, et formule le principe : Sois avec tes inférieurs comme tu voudrais que ton supérieur fût avec toi-même (7). Horace n'a pas non plus cette hauteur d'esprit qui se met au-dessus des préjugés. Il s'en tient sur le compte de chacun au sentiment de Mécène, que peu importe l'origine du père, pourvu que le fils soit un homme libre (dum ingenuus (8)). La naissance libre, telle est encore la condition qu'ils posent l'un et l'autre et la barrière devant laquelle ils s'arrêtent, tout dégagés qu'ils se croient des opinions de leur temps. Des progrès restaient à faire. Mais les esclaves d'Horace auraient eu tort de se plaindre (9). Leur maître leur témoignait déjà de la bienveillance, sinon de l'affection ; il était indulgent, causait avec eux et leur permettait de parler librement, jusqu'à lui adresser des reproches (10). Que la permission ait été réellement donnée en temps de Saturnales ou qu'elle soit une invention plaisante pour amuser le lecteur, ce n'en est pas moins sous ce jour qu'Horace a tenu à paraître au public ; l'image ne peut pas avoir été très différente de la réalité.

En fait, ni Dave ni le vilicus ne se plaignent d'être traités durement. Dave, apprenti philosophe, attaque dans Horace l'homme et non le maître ; il lui reproche son humeur versatile, la qualité de ses amours, son goût de la bonne chère et des œuvres d'art, non sa sévérité à l'égard de ses gens. Le vilicus, de son côté, ne peut s'en prendre qu'à lui-même, s'il vit à la campagne; Horace ne l'y a pas envoyé de force; c'est lui qui l'a désiré ardemment (v.14). Quand il était à Rome, chargé des fonctions de mediastinus (11) , c'est-à-dire bon à tout et mis aux gros ouvrages, il ne cessait de soupirer après la Sabine. Ignorait-il donc ce qu'il y trouverait ? Il devait bien savoir, comme tout autre, que le service des champs était plus pénible, et qu'on l'imposait souvent à tel ou tel, en punition de quelque faute commise. Les esclaves, entre eux, considéraient la situation de la familia rustica comme inférieure, et l'on voit par le début de la Mostellaria de Plaute que l'esclave de la ville n'avait parfois que du mépris pour le campagnard (12). Tranio l'élégant, le parfumé, raille Grumio le bouvier, qui sent l'ail. Celui-ci s'est approché pour lui parler sous le nez. Tranio le repousse avec une bordée d'injures: « Que les dieux t'exterminent, vrai tas d'ordures, bouc, étable à porcs, métis de chèvre et de chien ! » Et Grumio de reconnaître humblement la supériorité du citadin. « Laisse-moi, pauvre mangeur d'ail, subir mon sort. Tu es le fortuné, je suis le misérable ; résignons-nous. » Voilà le peu de cas que l'esclave des champs faisait de lui-même.

II est vrai que si le vilicus perdait, à son existence rustique, ce que le voisinage du maître donnait quelquefois à la ville, savoir faveurs et argent, il y pouvait gagner ce qui résulte de l'éloignement de ce maître, la liberté. Plus isolé, il agissait plus à sa guise. « Lorsqu'on sert, dit un personnage de Pomponius, dans un champ bien distant de la ville, où le propriétaire vient rarement, on n'est pas serviteur, on est maître: non vilicari sed dominari est mea sententia (13). » Ajoutez certains avantages auxquels il avait droit et que signale Horace dans son épître, l'usage du bois, des troupeaux, du jardin (v.41-42). Ajoutez d'autres profits illicites, prélevés sur les revenus du maître ou les rations des esclaves (14). Ajoutez enfin la satisfaction de commander à d'autres ; car le vilicus n'est qu'un esclave, lui aussi ; ce n'est pas un affranchi, comme on le dit parfois; mais il a la surveillance et la direction de la familia (15) ; il est, d'après Nonius, celui qui préside à l'exploitation (vilicari, villae praeesse (16)). Les vers où il est question pour le vilicus d'Horace d'arracher des ronces et des épines, de défricher une terre inculte, d'élever une digue afin d'empêcher le ruisseau torrentueux d'inonder la prairie (v.4-5 ; 26-30), ne contredisent pas cette façon de voir. Ou bien il faut entendre que ce sont des ordres donnés au personnel de la ferme et des travaux à faire exécuter, ou bien, comme il est plus vraisemblable avec un personnel peu nombreux, le chef est obligé par moments de mettre lui-même la main à la besogne.

Faut-il croire, d'après ces indications et quelques autres, que la propriété de Sabine n'était pas en très bon état ; quand Mécène en fit présent ? Car enfin, si Horace parle d'épines à ôter, de son champ, ce n'est pas uniquement, je suppose, pour le plaisir d'amener une belle antithèse avec les épines à ôter de son âme (v.4-5), et il y avait réellement des ronces sur ses terres; une partie d'entre elles, tout au moins, n'avait pas vu depuis longtemps le hoyau (v.27). Dans une satire (17), il se montre encore occupé à construire ; ces constructions sont des agrandissements, mais peut-être aussi des réparations. Les quinze années de guerres civiles qu'on avait traversées, expliquent sans doute l'abandon où avait été laissé le domaine.

Mais cet abandon à son tour contribuerait à expliquer les sentiments successifs du vilicus à l'égard de la campagne. Quand il souhaitait d'aller y habiter, il ne croyait pas que la terre lui donnerait tant d'ouvrage. Son arrivée là-bas dut être une déception. Ces friches et ces broussailles lui parurent un affreux désert, des lieux sauvages et inhospitaliers, que dans son mépris il désignait, en se servant de la langue des paysans sabins, par le mot de tesqua (18). Avait-il en outre espéré que le maître se ferait rare, qu'il le laisserait régner à la ferme ? Et avait-il vu avec dépit qu'Horace, au contraire, venait de plus en plus souvent séjourner dans sa villa, prenait goût à la vie rurale, s'intéressait à la culture, surveillait ses travailleurs ? C'est alors qu'il éprouvait le regret de ce qu'il avait quitté, de Rome avec ses plaisirs, ses jeux, ses bains, ses heures d'amusement et de flânerie (v.15). Au fond c'était un paresseux, qui rêvait toujours de vivre là où il pensait avoir moins à faire. Selon Columelle, un vilicus ne peut être bon s'il n'a été endurci dès l'enfance aux travaux de la campagne (19). Rien de plus dangereux pour un propriétaire que d'amener aux champs un de ces esclaves gâtés par le service des villes, race de fainéants et d'endormis (20), qui n'aiment que le cirque, le théâtre, les tavernes et les lupanars. C'est assez bien, on l'a vu, le portrait de notre vilicus. Horace avait eu le tort une première fois d'écouter ses prières; il ne le connaissait pas. Maintenant qu'il le connaît mieux, il ne se prêtera plus à une nouvelle fantaisie de ce peu intéressant personnage. Après un refus doucement exprimé au début de la lettre: « Ne veux-tu pas que nous luttions l'un et l'autre à qui travaillera plus bravement, moi sur mon âme, toi sur mon domaine (v.4-5) ? », il lui signifie nettement à la fin que la discussion est close et que, bon gré mal gré, il restera dans son emploi rustique.

Mais comme il n'est pas un maître brutal, avant de rendre son arrêt, auquel il donne un tour de proverbe populaire (21), il a tâché de le faire accepter par l'esclave dans le corps de l'épître. Il a surtout employé à cette fin deux arguments qui se complètent et se renforcent: d'abord un principe (22), une règle de morale (ne pas se comparer à autrui ; à trop regarder la condition d'un autre, on prend la sienne en aversion) ; puis un exemple concret, tiré de la conduite qu'il a tenue lui-même (v.31-39). Il a passé vite sur l'argument abstrait; il s'est étendu sur sa conduite, sachant que « les exemples vivants sont d'un autre pouvoir » ; mais tout de même il n'a pas négligé le principe, car il veut donner à sa lettre une portée générale.

Tel est bien, en définitive, le point de vue auquel il faut se placer. Horace écrit à son esclave, mais en lui écrivant, il s'adresse aussi au public, et à un public de diverses catégories. Il songe à tous ceux, grands ou petits, qui semblables au vilicus, souffrent à un degré quelconque de l'instabilité d'humeur. Il songe également à ses amis, auxquels il veut inspirer la conviction qu'il est guéri, lui, de son humeur inquiète et que son amour pour la campagne est devenu constant et fidèle. Il songe à ses envieux (dont le nombre a grandi avec sa fortune), qu'il laisse à leur tortueux manège et dont il ne craint plus, dans la paix des champs et le calme de sa conscience, ni les regards obliques ni la dent venimeuse (v.37-38). D'où résulte qu'il y a dans cette épître des parties qui visent seulement le vilicus, d'autres qui le touchent encore, mais déjà vont plus loin que lui, d'autres enfin qui passent par-dessus sa tête. La lettre a été pour Horace, non pas un prétexte, puisque le point de départ est pris dans la réalité, mais une occasion aussitôt saisie de revenir, sous une forme originale, à ses thèmes de philosophie ordinaires. Elle lui a surtout permis de parler de lui-même à propos de son fermier et de marquer l'étape décisive de son amélioration intérieure.

C'est en cela effectivement, la personne du vilicus mise à part, que réside le véritable intérêt de la pièce. La morale qu'elle enseigne, nous la connaissons ; c'est celle de l'épître 10, de l'épître 11, de l'épître 12 : « Que chacun accepte sa destinée et se tienne à sa place ; il faut arracher de son cœur le désir, et non vouloir changer de situation ; l'inconstance dans les goûts est le plus grand obstacle au bonheur. Tout cela, dans son œuvre, est presque ressassé. Le progrès, c'est qu'il peut maintenant se citer en exemple. On se rappelle les plaintes de l'épître à Celsus ; il gémissait de ses défaillances, poussait un cri de détresse. Il en a fini avec cette misère morale; à force de le vouloir, il s'est rendu maître de lui.

Le changement se traduit au dehors par un changement de tenue et d'habitudes. Plus d'étoffes légères, de cheveux parfumés ; plus de banquets où l'on boive le falerne dès le milieu du jour (v.32-34). Tout entier à la philosophie, l'ancien amant de Cinara néglige sa toilette : d'élégant citadin il est devenu campagnard, comme le Volteius Menas de l'épître 7 : ex nitido... rusticus (23). Non point qu'il se reproche son joyeux passé ; seulement, tout a une saison. Il ne rougit pas d'avoir été jeune ; il rougirait de ne pas mettre un terme aux plaisirs de la jeunesse (v.36). Ce qui lui convient désormais et ce qu'il aime, c'est un frugal repas, le sommeil sur l'herbe, au bord d'un ruisseau (v.35). Tous ceux qui l'approchent, son vilicus comme les autres, peuvent constater son nouveau genre de vie. Mais ce qui se voit moins et importe davantage, c'est le changement intérieur dont cette conduite n'est que la conséquence. Avec l'équilibre de l'âme il a trouvé le contentement de soi et la sérénité qu'il cherchait. La crise, qui remonte aux Satires et s'est développée au cours des Épîtres, est maintenant apaisée. Ce succès est dû à l'âge, au travail de la réflexion, à l'effort de la volonté. Il est dû aussi pour une part à la campagne, et Horace le sentait bien quand il disait au début de sa pièce, avec l'émotion discrète qui est la sienne, que son petit champ le rendait à lui-même: mihi me reddentis agelli (v.1). C'était montrer autant de justice que de reconnaissance.


 
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— NOTES —

(1) Sat. II, 7.
 
(2) Plin., N. H., IX, 77; Sen., de Clem., I, 18, 2; de lra, III, 40, 2.
 
(3) Tac., Ann., XIII, 23; Dio.Cass., LXII, 14.
 
(4) Sat. I, 3, 80.
 
(5) Sat. II, 2, 66.
 
(6) Sen., Ep. 47, 1.
 
(7) Sen., Ep. 47, 11.
 
(8) Sat. I, 6, 8. L'ingenuus devait être au moins fils d'affranchi; l'affranchi n'était pas lui-même ingenuus. « lngenui sunt qui liberi nati sunt, libertini qui ex iusta servitute manumissi sunt. » (Gaius, I, 11.)
 
(9) Ils étaient trois à la ville (Sat. I, 6, 116) et vraisemblablement, quoiqu'on l’ait contesté (Lejay, ouv. cit., p. 579, n. 118), huit à la campagne (Sat. II, 7, 117).
 
(10) Sat. II, 7.
 
(11) Nonius p. 143, 4 M. explique mediastinus par balnearum minister (cf. aussi scolies de Juvénal, 7, 4). On comprend que l'esclave à tout faire convint particulièrement au service des bains; c'est pourquoi le nom semble avoir été propre aux esclaves baigneurs; mais ici le sens est plus général.
 
(12) Mostellar., I, 1, 38 sqq.
 
(13) Nonius, p. 186, 1 M.
 
(14) Colum., I, 1,20; I, 8, 13; I, 8, 17.
 
(15) C.I.L. X, 3550 : vilicus et familia quae sub eo est; IX, 3028 Hippocrati Plaut. vilic(o) familia rust(ica) quibus imperavit modeste. - Colum., XI, 1, 3: vilicum fundo familiaeque praeponi convenit.
 
(16) Nonius, p. 186, 1 M.
 
(17) Sat., II, 3, 308.
 
(18) Schol. Cruq : loca aditu difficilia et inculta lingua Sabinorum sic nominantur.
 
(19) Colum., I, 8, 1.
 
(20) somniculosum genus
 
(21) Il imite en effet le proverbe grec (Aristoph., Guêpes, 1431) que Cicéron avait traduit (Tusc., I, 18, 41) : Quam quisque norit artem, in hac se exerceat.
 
(22) v. 11-13. La pensée en effet est générale. Le uterque du v. 12 ne désigne pas seulement Horace et son esclave, mais deux personnes quelconques dont chacune préfère le lieu habité par l'autre. Ou plutôt il faut dire qu'Horace ne songe plus à lui; car le stultus du même vers 12 ne saurait lui convenir. Comment se reprocherait-il ici de soupirer après la campagne, alors que les vers 1, 16, 20, 34, etc., prouvent assez qu'il s'applaudit de l'aimer? L. Müller, pour supprimer la difficulté, supprime les v. 12-13. Mais la difficulté, on le voit, n'est pas insoluble.
 
(23) Ep., I, 7, 83.



 

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